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    IAUPL (Observateur) à la 42-ème session de la Conférence Générale de l’UNESCO, Débats de Politique générale, Paris, Siège de l’UNESCO, le 11 novembre 2023

    Discours prononcé par Dr. Oleg Curbatov, Représentant de l’IAUPL à l’UNESCO et à l’ONU-Ecosoc

    (video ci-joint sur le site de l’UNESCO, Photo (C) UNESCO Cristelle Alix )

     

    Madame la Directrice Générale,

    Mesdames et Messieurs les Représentants des États-membres,

    Chers Collègues universitaires,

    Stimata Doamna Președinte Simona MICULESCU

    Permettez-moi de vous féliciter pour votre élection au poste de Présidente de la Conférence Générale. (prononcé en roumain : Permiteți-mi să vă felicit pentru alegerea dumneavoastră ca Președinte al Conferinței Generale).

    L’Association Internationale des Professeurs et Maîtres de Conférences des Universités est liée à l’UNESCO depuis bien longtemps.

    Ce n’est pas étonnant quand on se souvient de l’esprit qui a présidé à la création de l’IAUPL en 1944 à Londres dont certains membres, comme Professeur René CASSIN, devaient jouer un rôle si important au moment de la création de l’UNESCO.

    Notre organisation ne pouvait pas rester insensible à son évolution. L’IAUPL a donc tenu, en renforçant le dialogue avec les États-membres, à témoigner de son attachement, de sa fidélité à l’UNESCO et de sa foi dans son avenir.

    Depuis ses origines, l’IAUPL a milité pour l’affirmation, le respect et la défense des libertés académiques. Question qui nous paraît devoir être évoquée de nouveau aujourd’hui avec l’évolution du contexte technologique et sociétal.

    L’IAUPL apprécie une série d’évènements organisés par l’UNESCO à l’égard de la liberté scientifique. Ce projet porté par le Secteur SHS (Effet 7 SHS1 42C/5 Rev.) pourrait trouver des liens intersectoriels avec celui de l’Éducation.

    En effet, les universitaires du monde entier sont confrontés à une crise existentielle. Aujourd’hui, on voit certains jeunes scientifiques, Docteurs quitter l’université et renoncer à l’enseignement et à la recherche libre et désintéressée. Ceci n’est pas seulement le résultat d’une situation politique, mais aussi la conséquence d’atteintes à leur statut, à leurs libertés, ainsi qu’à leurs conditions de travail.

    Cette observation est en lien avec la présentation du Rapport mondial sur les enseignants du premier et seconde degré. Il nous paraît plus que nécessaire de continuer à travailler sur ce Rapport en tenant compte de la spécificité de la condition du personnel de l’enseignement supérieur. A cet égard, nous soulignons l’intérêt des études de l’IAUPL sur la mobilité et la liberté académique susceptibles d’être prises en considération pour sa version finale.

    L’IAUPL se félicite de débats menés sur les questions d’éthique de l’intelligence artificielle, l’UNESCO est un pionnier mondial en la matière.

    Qui aurait pu imaginer en 2021 qu’un amendement proposé par un État membre, suivi d’une consultation avec l’IAUPL en vue de l’inscription des libertés académiques et scientifiques dans le paragraphe 112 de la Recommandation sur l’Éthique de l’Intelligence Artificielle, apporterait aujourd’hui un soutien à la communauté universitaire?

    Par ailleurs, nous soutenons à nouveau l’UNESCO pour le projet d’élaboration de la future Recommandation sur l’Éthique des Neurotechnologies (42C/30).

     

    Mesdames, Messieurs,

    Au cours de ces dernières années, nous avons réfléchi à la contribution des universitaires au maintien de la Paix    (42C/40).

    Pour cela nous avons lancé l’action de la « Diplomatie Académique » qui dans le respect des traditions universitaires fondées sur l’humanisme et la tolérance, serait, à notre sens, un moyen d’assurer et de garantir ce  –  à quoi la communauté intellectuelle mondiale aspire le plus  –  et qui a pour nom : la Liberté !

    Je vous remercie  – Vă mulțumim.

    IAUPL au 217-ème Conseil Exécutif de l’UNESCO (Observateur): Convention mondiale de l’enseignement supérieur, Recherche en IA, Statut des enseignants-chercheurs, Libertés académiques face aux défis technologiques.

    (C) image: Cyril Bailleul (UNESCO)

    Communiqué par Dr.Oleg Curbatov, Maître de conférences HDR:

    L’Association Internationale des Professeurs et Maîtres de Conférences des Universités se félicite de l’entrée en vigueur de la Convention 2019 sur la reconnaissance des qualifications relatives à enseignement supérieur et souhaiterait présenter deux observations :

    La première observation concerne les actions de l’IAUPL en faveur de la promotion de la Convention dans le cadre du Programme de Participation. L’IAUPL a organisé à l’Université Mohammed VI Polytechnique à Ben Guerir au Maroc une journée de la Conférence sur la : « Mobilité académique et formations universitaires au service du développement de l’Afrique ».

    Un accent particulier a été mis sur la reconnaissance internationale du titre de Docteur qui procure l’accès au statut d’universitaire et garantie la qualité de l’enseignement et de la recherche.

    Aujourd’hui nous soutenons la proposition de la Directrice Générale concernant la création dans cet établissement-partenaire à Rabat et à Ben Guerir au Maroc d’un Centre d’intelligence artificielle « AI Movement ».

    La deuxième observation concerne le statut des enseignants-chercheurs. Les universitaires sont les piliers intellectuels de la réalisation des ODD et nous appuyons les propositions de la Directrice Générale pour le soutien des enseignants de tous les niveaux, ce qui a été souligné ce jour dans l’intervention de la Représentante du Ghana.

    L’IAUPL prend bonne note du message du Représentant de l’ADG Éducation au Comité CR sur la nécessité de la révision de la Recommandation UNESCO 1997 concernant la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur. Si une telle occasion se présentait, nous espérons que les conditions de travail, le statut, ainsi que les libertés académiques de l’enseignant-chercheur universitaire seront à nouveau valorisés face aux défis technologiques déjà présents.

    IAUPL (Observateur) participe et intervient à la Première Session de la Conférence intergouvernementale des États parties à la Convention mondiale de 2019 sur la reconnaissance des qualifications relatives à l’enseignement supérieur (UNESCO)

    Déclaration de l’IAUPL a été prononcée en deux parties par M. Dr.As.Prof Oleg Curbatov, Représentant Permanent de l’IAUPL à l’UNESCO et à l’ONU lors de la Première session de la Conférence concernant la Convention Mondiale de l’enseignement supérieur 

    Summary Records – Fiches de synthèse (publication 1 IC/ GHE/23/1.IC/ du 06 septembre 2023 – UNESCO – avec les interventions de l’IAUPL):
    Français: CONVENTION MONDIALE SUR LA RECONNAISSANCE DES QUALIFICATIONS RELATIVES À L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR – CONFÉRENCE INTERGOUVERNEMENTALE DES ÉTATS PARTIES À LA CONVENTION Première session Paris, Siège de l’UNESCO, Salle II,  4-5 juillet 2023. UNESDOC GHE/23/1.IC/Summary Records, 14 pages


    English: Summary Records on GLOBAL CONVENTION ON THE RECOGNITION OF QUALIFICATIONS CONCERNING HIGHER EDUCATION – INTERGOVERNMENTAL CONFERENCE OF THE STATES PARTIES TO THE CONVENTION First session Paris, UNESCO Headquarters, Room II, 4–5 July 2023. UNESDOC GHE/23/1.IC/Summary Records

    IAUPL (Défenseur) apporte son soutien aux enseignants-chercheurs de l’Université Paris-Panthéon-Assas et appelle au respect des libertés académiques !

    source: site Internet de l’Université Paris 2 Panthéon-Assas

    IAUPL (Observateur) au Conseil Exécutif de l’UNESCO (216-ème session), le 16 mai 2023, version écrite et réponse de la Directrice Générale de l’UNESCO Mme Audrey Azoulay

    Oleg Curbatov, Maître de Conférences représentant permanent à la 216-ème session plénière du Conseil Exécutif de l’UNESCO. Version écrite ci-présente ( site Internet de l’UNESCO)

    Réponse de la Directrice Générale de l’UNESCO à la proposition de l’IAUPL pour la future Recommandation sur l’Ethique des neuro technologies : (extrait) Discours de la Directrice générale de l’UNESCO Audrey Azoulay, en réponse aux interventions des États membres lors de la 216e session du Conseil exécutif, 16 mai 2023 (texte intégral sur l’UNESDOC télécharger ici)  

    Audrey Azoulay:   » ... Avec la mise en œuvre des Recommandations sur l’intelligence artificielle, sur la science ouverte, nous mesurons, s’il en était besoin, l’importance du rôle normatif que l’UNESCO peut et doit jouer sur ces sujets. C’est bien sûr le cas et, je l’ai évoqué hier, d’une autre révolution déjà en marche: celle des neurotechnologies.

    Un rapport lancé l’an dernier, accessible à tous, par le Comité international de bioéthique de 2021, soulignait déjà les risques de ces technologies et recommandait à l’UNESCO d’élaborer un instrument normatif.

    Des discussions ont déjà été engagées avec les États membres, avec un séminaire sur les droits neurologiques organisé pour les ambassadeurs par les Délégations permanentes du Chili et d’Espagne, que je remercie, en avril dernier.

    Il revient à ce Conseil de décider s’il souhaite recommander à la 42e Conférence générale de mandater l’UNESCO pour travailler à un instrument normatif.

    Le travail de fond commencerait alors pour une adoption éventuelle à la 43e Conférence générale, en 2025. Il s’accompagnerait naturellement de larges consultations, notamment auprès des experts – et je remercie l’Association Internationale des Professeurs et des Maîtres de Conférences des Universités, qui, il y a quelques minutes, a proposé d’y contribuer  » 

     

    Vifs remerciements de l’IAUPL s’adressent à la Directrice Générale, Mme Audrey Azoulay !

    Réponse de l’IAUPL à l’UNESCO: Consultation visant l’enrichissement de la Feuille de Route pour l’Enseignement Supérieur 2030

    IAUPL observation on UN-ONU: « OUR COMMON AGENDA » and « Transforming Education », Antonio Guteres, le 04 août 2022

    The UN chief updated Member States on parts of the Agenda already in motion, including “well advanced” preparations for the Transforming Education Summit in September.

    “The largest-ever gathering of learners and teachers will provide an opportunity to mobilize ambition, action, solidarity and solutions; to reimagine education systems fit for the future; and to generate fresh momentum for SDG 4 and the 2030 Agenda overall,” said the Secretary-General, noting that the Pre-Summit in June had been “a remarkable success”.

    .

    The Transforming Education Summit is being convened in response to a global crisis in education – one of equity and inclusion, quality and relevance. Often slow and unseen, this crisis is having a devastating impact on the futures of children and youth worldwide. The Summit provides a unique opportunity to elevate education to the top of the global political agenda and to mobilize action, ambition, solidarity and solutions to recover pandemic-related learning losses and sow the seeds to transform education in a rapidly changing world.

    IAUPL Communiqué au Forum politique de Haut Niveau des Nations Unies ONU-UN -ECOSOC, juillet 2022

    COMMUNIQUE – STATEMENT:

    L’enseignement supérieur est présenté comme partie intégrante de l’ODD 4 « Éducation de qualité ». La cible 4.3 vise d’ici à 2030 à faire en sorte que les femmes et les hommes aient accès dans des conditions d’égalité et de transparence à un enseignement technique, professionnel et tertiaire, y compris universitaire. Dans l’hypothèse que les formations se présentent comme les mécanismes permettant une accélération du processus d’enseignement, la reconnaissance des qualifications devrait être également incluse dans la stratégie de l’Agenda 2030. Dans le cadre de ces activités l’UNESCO et l’IAUPL souhaiteraient promouvoir la « Convention mondiale sur la reconnaissance des qualifications relatives à l’enseignement supérieur », qui a été adoptée par la 40-ème Conférence Générale de l’UNESCO en 2019.

    Selon cette Convention, la mobilité académique constitue à cet effet un élément important pour les formations en mobilité, ainsi que pour leurs reconnaissances respectives. Or, la crise Covid n’a pas égaré l’enseignement supérieur et la mobilité académique. Ayant pris en considération les conséquences de l’impact de la Covid sur les futurs de l’éducation, l’IAUPL souhaiterait approfondir les débats menés au sein de l’UNESCO et compléter les dispositifs de la Convention quant aux interrogations concernant les points suivants:

    – garantir l’assurance de qualité de l’enseignement supérieur pendant la période Covid.

    – l’impact sur la reconnaissance des titres universitaires délivrés après la période de Covid.

    – l’impact sur la mobilité universitaire pendant et post-covid, sur l’avenir de l’éducation.

    – les conditions du travail des enseignants-chercheurs universitaires pendant la période Covid, et son impact sur leurs responsabilités et libertés académiques.

    – l’usage des moyens numériques dans l’enseignement supérieur lors de la situation d’urgence.

    – l’impact de la Covid sur le futur de l’enseignement supérieur.

    Cette action consiste à présenter les dispositifs non-formels par le biais des Recommandations de la Conférence de l’IAUPL en tenant compte des priorités des pays adhérents à la Convention vis-à-vis des points suivants :

    1. Définitions de nouveaux cadres de la mobilité numérique (pour la période ‘post-covid’).

    2. Déploiement du réseau universitaire africain pour le projet de ‘formation Doctorale’ comme moyen du dialogue interculturel universitaire entre les pays.

    3.Reconnaissance des qualifications et responsabilités des universitaires en la matière. Renforcement des capacités des enseignants-chercheurs et des libertés universitaires.

    4. Harmonisation de reconnaissances des formations doctorales, notamment pour les formations doctorales Sud-Sud-Nord.

    5. Accès des jeunes et des femmes aux formations par le biais des formations numériques.

    6. Enfin, toute action visant à assurer la qualité des formations par les universitaires pour le développement des pays qui souhaiteraient adhérer à la Convention.

    Il convient également de se questionner sur l’importance de la mobilité académique des formations universitaires au service du développement durable régulé par cette nouvelle Convention. L’idée que les universitaires puissent davantage associer les approches de leurs missions aux nouvelles exigences d’un environnement en perpétuelle mutation suite au Covid, en mettant l’accent sur la reconnaissance des qualifications, est sous-jacent à ce questionnement.  En effet, ce sont les universitaires qui conçoivent des formations de qualité, indispensables au développement durable, dans le cadre des principes qui régissent leurs missions, et d’abord le respect des ‘Libertés Académiques, Academic Freedoms’ consubstantielles de leur métier : la liberté pédagogique, la liberté en matière de recherche et la liberté d’expression, conformément à l’ODD 16 : « il est crucial pour une société durable de promouvoir des communautés pacifiques, d’assurer l’accès de tous à la justice et de créer des institutions efficaces, responsables et inclusives à tous les niveaux. Cela comprend un large éventail d’activités, tels que la liberté d’expression, l’accès à la justice, le respect des droits de l’homme, la réduction des inégalités et l’élimination de l’exclusion sociale. Chaque société doit disposer d’institutions fortes et efficaces qui garantissent le plein exercice des droits de ses citoyens ».

    D’une façon plus générale, il conviendrait d’encourager de nouvelles idées sur la mise en place et le déroulement des enseignements pendant la période Covid et leurs reconnaissances en lien avec les responsabilités et libertés académiques des enseignants universitaires. Il pourrait en être de même, et à plus juste titre encore, pour le concept de liberté académique dans les conditions de la mobilité internationale des universitaires. Celui-ci est traditionnellement présent dans un préambule de la Convention en référence à la Recommandation sur la condition et le statut d’enseignant universitaire (1997), adoptée par la 27-ème Conférence Générale de l’UNESCO. Or, les conditions d’exercice des métiers des universitaires peuvent évoluer en fonction, non seulement des instruments normatifs, mais aussi en fonction des circonstances d’application de cette Convention, notamment celles provoquées par la Covid. Une organisation comme l’IAUPL, qui depuis son origine a inscrit la défense des libertés académiques dans ses buts, devrait être particulièrement encouragée à mener une réflexion sur la question du nouvel instrument normatif. Ici, l’activité de l’IAUPL s’insère dans les Programmes de l’UNESCO et de l’ONU pour aider à accélérer des actions et la mise en œuvre des voies de transformations pour une « décennie d’action et de réalisations en faveur du développement durable ». L’IAUPL a conçu et proposé une action pour les ODD 4, 16 et 17 par le biais de deux stratégies d’accélération suivantes :

    Stratégie d’accélération N°1 : « la mobilité académique équitable des formations universitaires (y compris celles numériques ) pour le développement » 

    Le nécessaire développement de la mobilité académique numérique et du système de reconnaissance des qualifications par les universitaires, peut être l’occasion d’opérer un changement qualitatif des pratiques professionnelles des enseignants-chercheurs. Ces formations numériques sont-elles de qualité internationalement reconnues ? Amènent-elles vers les problématiques de développement durable les parcours des étudiants et ceux des enseignants-chercheurs vers l’obtention des ODD 4, 5, 8, 9, 16 et 17 ? Par ailleurs, comment rendre davantage visibles et lisibles le rôle des universitaires dans le cadre des ODD 4 et 16 ?

    Pour répondre à ces questions, il revient aux universitaires de créer des passerelles vers des mécanismes éducatifs appropriés répondant à la nouvelle donne de la Convention mondiale de l’enseignement supérieur avec une voie suivante :

    –       Voie de transformation : « renforcer les responsabilités, les libertés académiques et les capacités des universitaires, acteurs actifs de reconnaissance des qualifications et des formations traditionnelles et numériques »

    Stratégie d’accélération N°2 : « La formation doctorale à la recherche et par la recherche des enseignants universitaires est au cœur du développement »

    Des ouvertures originales sur des problématiques assez proches seront acceptées comme, par exemple, le projet de création d’une plateforme « université doctorale ». En effet, la préparation du Doctorat est une formation initiale (formation spécifique ‘à la recherche’ et ‘par la recherche’) permettant de faire accéder les titulaires du diplôme aux fonctions de Maîtres de Conférences et de Professeurs universitaires. La Convention pourrait trouver insuffisante la procédure actuelle de reconnaissance des titres et qualifications du Doctorat, formation des futurs enseignants universitaires à la recherche et par la recherche, qui reste spécifique au milieu universitaire. Selon les législations de divers pays cette préparation du diplôme de Doctorat peut prendre diverses formes.

    –       Voie de transformation : « la création des réseaux et des plateformes de formation doctorale avec une reconnaissance spécifique « évaluation par les pairs »

    Pour le projet de l’IAUPL, il s’agit de créer une Université Doctorale, fonctionnant uniquement en mode de réseaux numériques dans un point focal, en faveur des doctorants d’Afrique ne pouvant pas venir pour un cycle complet doctoral dans les pays du Nord (mobilité académique réduite par la Covid). Les universitaires se prononcent au sujet d’une telle université qui – délivrerait le titre de Docteur en dehors des systèmes universitaires existants, différents d’un pays à l’autre, en respectant une Charte mondiale de qualité avec les standards internationaux et les harmonisations de reconnaissance du Doctorat.

    Dans le cadre du Programme de participation de l’UNESCO, l’IAUPL a organisé, conjointement avec les Universités Cady Ayyad de Marrakech et Polytechnique de Ben Guerir, la Conférence Internationale IAUPL ‘Mobilité académique et formations universitaires au service du développement de l’Afrique’ qui s’est tenue au Maroc les 22-24 Mars 2022. Les universitaires de huit pays Africains, Européens et d’Amérique Latine ont élaboré les recommandations visant à renforcer le rôle des universitaires en matière de reconnaissance des diplômes et ont appelé les représentants de leurs États à ratifier la Convention mondiale de l’enseignement supérieur de l’UNESCO 2019. Un accent particulier a été mis sur la reconnaissance des Études Doctorales et la création de réseaux facilitant l’harmonisation transfrontalière de la reconnaissance du titre du Docteur par des universitaires dotés d’un ‘Statut Mondial d’Enseignant-Chercheur’.

    Au cours de ces journées, plusieurs intervenants ont dressé un bilan contrasté de l’utilisation des moyens numériques, notamment pour remédier à la crise de la Covid  -le numérique doit compléter le présentiel, sauf circonstances particulières, ne saurait le remplacer-, de l’exercice des libertés académiques et des mobilités universitaires en présentant certains réseaux déjà existants.

    Plusieurs communications ont mis en évidence l’ambiguïté de la Convention mondiale de l’enseignement supérieur, notamment dans ses rapports avec les Conventions régionales déjà existantes. L’IAUPL souhaite que certaines clarifications soient apportées.

    Le problème majeur que pose actuellement la mobilité des étudiants africains, c’est le risque qu’ils restent dans les pays du Nord dont les universités les accueillent, privant ainsi les pays africains des jeunes cadres nécessaires à leur développement. Pour remédier à cette situation, il y a d’abord des solutions universitaires. Les universités africaines doivent améliorer leur assurance qualité, cette mise à niveau leur permettrait de développer, à l’initiative des universitaires, des partenariats avec des universités du Nord pour mettre en place des réseaux, des structures comme l’Université francophone numérique que propose l’IAUPL, des doubles diplômes ou des diplômes communs avec une mobilité organisée à la fois des universitaires et des étudiants dans un parcours ‘alternant’ qui garantisse aux étudiants africains de garder le contact avec leur pays d’origine afin de lutter contre le pouvoir d’attraction des pays du Nord. Mais, pour lutter contre cette attraction, des dispositions économiques, sociales et politiques doivent être prises par les États du Sud pour assurer à leurs jeunes cadres des conditions de travail et de rémunération attractives.

    L’équilibre du monde dépend d’un rééquilibrage Nord-Sud et donc d’un développement (durable pour respecter l’équilibre de la planète) du Sud, les progrès de la connaissance et de la formation des jeunes générations dépendant d’une ouverture au monde et d’un dialogue équilibré entre les nations respectant leurs spécificités de tous ordres.

    Plusieurs recommandations ont été faites dans le cadre de la Conférence 2022 IAUPL:

    •       La vérification des qualifications devrait intégrer le rôle joué par les universitaires au sein de son environnement.

    •       Proposer un cadre de référence permettant d’amorcer une diplomation efficace à travers des équivalences Sud-Sud-Nord et la reconnaissance des qualifications.

    •       Harmoniser la reconnaissance des formations Doctorales et contribuer à la ratification des propositions en ce domaine.

    •       Harmoniser les Statuts des Universitaires entre les pays partenaires.

    •       Élaborer une démarche inclusive pour optimiser l’efficacité de la mobilité internationale.

    •       Renforcer le rôle des Organisations Non Gouvernementales concernant l’enseignement supérieur et la recherche dans les débats et les sphères de suivi de la Convention.

    •       Reconnaitre l’implication, l’engagement et les initiatives des universitaires dans la mise en place des projets de partenariats.

    •       L’accessibilité aux dispositifs de connectivité à internet et aux technologies devrait s’opérer d’une manière équitable entre les différents pays.

    •       Penser à des partenariats équilibrés et repenser les disparités régionales.

    •       Repenser le modèle de la mobilité académique en instaurant des dispositifs numériques permettant de mutualiser les compétences et les connaissances et les capacités des enseignants.

    •       Innover en période de crise pour proposer des solutions innovantes pour soutenir le savoir et un avenir réussi.

    •       Enrichir la formation à travers l’accompagnement de la digitalisation optimale en prenant en considération son danger sur l’humanisme.

    •       Promouvoir la liberté universitaire comme facteur déterminant de la mobilité universitaire en Afrique.

    Dans le cadre de prochaines consultations de suivi du Comité sur les Conventions et Recommandations – Conseil Exécutif de l’UNESCO, il serait souhaitable qu’un questionnaire intègre les problématiques concernant le rôle et l’inclusion des Universitaires dans la reconnaissance des qualifications de l’enseignement supérieur.

    Publié: 

    Lettre d’Invitation – Conseil Central de l’IAUPL, le 11 juin 2022, Paris

    Chères collègues, Chers collègues,

    J’ai le plaisir de vous faire savoir que le Conseil central et le Comité exécutif de l’IAUPL tiendront leur prochaine réunion :

    le samedi 11 juin 2022 de 10h à 13h à Paris – Université Paris 2 – Panthéon Assas, 12 place du Panthéon – SALLE DES ACTES

    Bien amicalement à vous, Michel GAY, Secrétaire Général

    IAUPL (Participant) à la 3ème Conférence Mondiale de l’Enseignement supérieur (WHEC, UNESCO) 18-20 mai 2022, Barcelone

    (19/05/2022) Participants au panel « Protéger les professeurs : bannir l’épuisement professionnel et renforcer l’engagement » :
    -Dr. Pankaj Mittal, Association of Indian Universities;
    -David Robinson, Canadian Association of University Teachers;
    -Oleg Curbatov, International Association of University Professors and Lecturers;
    -Pornchai Mongkhonvanit, International Association of Universities; modérateur Roberto Larraechea et Arnold Bakker, Pr. Enquête-étude pour l’UNESCO.

    Télécharger ici « Feuille de route » AU-DELÀ DES LIMITES: De nouvelles façons de réinventer l’enseignement supérieur ( en Français)