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    IAUPL (Observateur) à la 220-ème session du Conseil exécutif de l’UNESCO ( plenière du 15 septembre 2024)

    . OBSERVATIONS – IAUPL – 220-ème session du Comité Exécutif de l’UNESCO par Pr. As. Oleg CURBATOV, Vice-Président de l’IAUPL, Représentant à l’UNESCO et à l’ONU-ECOSOC, session plenière du 15 septembre 2024

    Madame la Présidente du Conseil Exécutif,

    Madame la Présidente de la Conférence Générale,

    Madame la Directrice Générale, Excellences,

    L’Association Internationale des Professeurs et Maîtres de Conférences des Universités – IAUPL – se félicite des débats menés sur les questions d’éthique de l’informatique quantique par les experts lors de la 13ème session de la COMEST en septembre 2024. Par ailleurs, l’IAUPL se réjouit que son observation concernant cette thématique, prononcée à la Commission des Sciences Exactes et Naturelles lors la 42ème Conférence Générale, (et inscrite dans le rapport oral de la Présidente doc. 42C/INF.22), bien été synchronisée avec le programme de la COMEST 2024-25.

    L’IAUPL est persuadée que le futur Rapport de la COMEST aboutira à la proposition – d’un acte normatif ou d’un Pacte technologique sur les technologies quantiques, les neurotechnologies et l’intelligence artificielle, ici ou à New-York, nous en avons déjà mentionné au 9ème Forum STI au siège de l’ONU en mai 2024, et conçue comme une création intersectorielle originale, réunissant les expertises des secteurs ‘Communication et Information’ (domaine de l’internet quantique), ‘Sciences Exactes et Naturelles’ et ‘Sciences Humaines et Sociales’.

    Excellences,

    Point 9 de l’ODJ (doc. 220EX/9) Recommandation concernant la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur (1997) :

    Le webinaire de dialogue consultatif, qui a été organisé par le Secrétariat de l’UNESCO le 17 septembre 2024 avec les représentants du milieu universitaire, a démontré à nouveau la pertinence de l’actualisation de la Recommandation 1997.

    Sans changer substantiellement le corps initial de la Recommandation 1997, qui constitue une base de référence normative pour les enseignants-chercheurs du monde entier,

    – les nouvelles modalités d’exercice du métier d’universitaire,

    – la formation tout au long de la vie des enseignants par la recherche et les nouvelles missions sociétales à l’international,

    – les nouvelles menaces sur la liberté académique,

    sont autant de points qui devraient être pris en considération dans l’actualisation de la Recommandation, ainsi que cela a été souligné par les participants au webinaire.

    Mesdames, Messieurs, Madame la Directrice Générale, avec nos soutiens,

    nous réitérons nos observations et nous invitons l’UNESCO à intégrer dans 43C/5 : « l’organisation des Conférences consultatives avec les organisations et les représentants universitaires ».

    Cette procédure a déjà été appliquée au moment de la conception de la Recommandation de 1997 entre les 26ème et 29ème 1991-1997 Conférences Générales de l’UNESCO: Conférence de Sinaia, organisée en Roumanieen 1992, document de référence à consulter sur l’UNESDOC : 27C/41.

    (autres documents de référence : 26C/36, 27C/44, 29C/12).

    Je vous remercie Madame la Présidente.

     

    (Extrait du) Discours d’Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, à l’occasion de la réponse aux interventions des États membres lors de la 220e session du Conseil exécutif, 15 octobre 2024

    .             

    (Photo Credit, Cyril Bailleul) (C) UNESCO

    (page 17 document DG/2024/62 lire ici le texte complet sur l’UNESDOC)

    Audrey Azoulay a prononcé (citation):

    (UNESCO) « …. Elle s’est engagée sur des sujets pionniers, à l’image de l’intelligence artificielle, les neurotechnologies et peut-être, demain, le quantique.

    Elle est restée fidèle à son histoire et à ses valeurs, capable de commémorer et de renforcer le programme sur les Routes de l’esclavage, mais aussi de faire revivre l’esprit de Mossoul par une opération d’ampleur inédite sur le terrain.

    Elle a élevé son mandat dans les enceintes les plus stratégiques, qu’il s’agisse du Pacte pour l’Avenir des Nations Unies, du G20 ou du G7, tout en renforçant et soutenant l’Union Africaine et son agenda 2063.

    La force de l’UNESCO, c’est de faire vivre cette espérance et de cultiver les graines qui produisent la paix dans le temps long, comme l’a élégamment rappelé la représentante du Türkiye.

    C’est pour cela qu’il faut travailler à renforcer l’UNESCO, comme l’a souligné la représentante du Mexique, et non à l’affaiblir ou la diviser artificiellement.

    Sachons rester unis pour la préserver.

    Je vous remercie de votre attention. »

    IAUPL-UNESCO: le Webinaire de pré-consultation collective pour une révision de la ‘Recommandation concernant la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur’

    #IAUPL représentée par Dr.Oleg Curbatov et Pr.Michel Gay) a participé à la pré-Consultation en vue de la révision future de la ‘Recommandation concernant la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur’ (UNESCO) avec les propositions suivantes:
    – la sauvegarde et la renforcement des libertés académiques et scientifiques,
    – la protection des enseignants-chercheurs, notamment leur statut et la condition;
    – les nouveaux dispositifs de l’éthique en lien avec l’IA, Data, Neuro-sciences, etc..
    – la recherche comme une activité de l’apprentissage tout au long de la vie des enseignants-chercheurs et leur progression dans la carrière;
    – la mobilité académique comme une activité collective avec une reconnaissance de cette activité pour un parcours du personnel Enseigant-Chercheur, Doctorat, aussi pour une orientation vers une société pacifique;
    – la structure initiale et l’intitulé de la Recommandation 1997 devraient être conservées avec les mises à jours actualisées.

    Remerciements au secretariat de l’ hashtagUNESCOEducation 2030 UN
    – Pr. Stefania Giannini, ADG Secteur Education UNESCO
    – Dr. Borhene Chakroun, Directeur du secteur UNESCO
    – Carlos Vargas, secteur des enseignants, UNESCO
    Vanja Gutovic, coordinatrice et Specialiste des Programmes
    pour l’organisation des échanges.
    @ ensemble des Collègues universitaires participant-es à cette pré-consultation !

    IAUPL (Observateur) à la 219-ème session du Conseil Exécutif de l’UNESCO, 19/05/2024

    .          (Photo) UNESCO Cyril Bailleul

    Déclaration à la session plénière  (Observations prononcées par Dr. Oleg Curbatov, Maître de Conférences, VP, IAUPL)

    Madame la Directrice Générale,

    Madame la Présidente du Conseil Exécutif,

    Mesdames et Messieurs les Représentants des États-membres,

    L’Association Internationale des Professeurs et Maîtres de Conférences des Universités – IAUPL – souhaiterait apporter quelques arguments concernant le point 219EX/ 17.II, en faveur d’une éventuelle révision de la Recommandation concernant la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur (1997).

    Certes, les méthodes pédagogiques numériques et la mobilité académique changent le périmètre de la Recommandation. L’arrivée de la Convention mondiale de l’enseignement supérieur a créé des cadres supplémentaires, par exemple, quant à la reconnaissance du titre de Docteur qui permet l’accès international à la profession enseignant-chercheur universitaire.

    D’autre part, parmi les « nouveaux contextes et défis » présentés dans le document du Conseil (219EX/ 17.II): peu sont encore développés, les nouvelles problématiques qui concernent la protection des libertés académiques.

    Dans le cadre du suivi de l’application de la Recommandation 1997, le Comité CEART estime qu’un certain nombre de nouveaux problèmes sont urgents.

    Les activités de recherche et d’enseignement des enseignants-chercheurs universitaires, ainsi que leur condition, leur statut et leurs libertés, devraient être mieux valorisées dans une nouvelle version révisée – tout comme elles sont soutenues par le « Programme de l’UNESCO et Appel à l’action concernant la promotion de la liberté scientifique et la sécurité des scientifiques ».

    Il nous paraît évident qu’une révision de la Recommandation 1997 concernant la condition enseignant de l’enseignement supérieur devrait contenir également des mises à jour concernant la nouvelle condition-même qui protège les libertés académiques.

    Mesdames, Messieurs,

    Nous rappelons notre attachement à cet instrument international depuis sa création et pour son avenir, mais aussi pour l’Avenir des universitaires.

    C’est pourquoi nous réitérons la proposition que nous avions faite aux précédentes sessions du Conseil Exécutif et au Comité des Conventions et des Recommandations en suggérant d’impliquer en amont dans une série d’observations les organisations d’enseignants universitaires en la matière.

    Je vous remercie Madame la Présidente.

    IAUPL (Observateur) à la 214-ème session du Conseil Exécutif de l’UNESCO (observations concernant le point 13 de l’Ordre du jour)

    Le projet du texte d’intervention est publié sur le site du Conseil Exécutif de l’UNESCO rubrique « Liste des orateurs »
    Oleg Curbatov, Représentant de l’IAUPL à l’UNESCO
    Copyright © UNESCO/Cyril Bailleul

    « Lors de la réunion du Comité sur les Conventions et Recommandations, vendredi dernier (01/04/2022), il a été rappelé par les Représentants de la Lituanie et de l’Islande qu’une synergie avec la ‘Recommandation sur l’Éthique de l’Intelligence Artificielle (2021)’ et la ‘Recommandation sur une Science Ouverte (2021)’  devrait s’articuler davantage sur les libertés académiques, le renforcement du rôle des chercheurs et l’amélioration des conditions d’exercice de leurs métiers. L’IAUPL se félicite d’une telle ouverture, tout comme elle s’est réjouit de la décision des États membres d’inscrire ‘la liberté académique’ dans le paragraphe 112 de la ‘Recommandation sur l’Éthique de l’Intelligence Artificielle’, une décision approuvée à la réunion intergouvernementale du 16 juin 2021, suite à la proposition de la Tunisie et de l’Autriche. Les mêmes synergies intersectorielles entre la ‘Recommandation sur une Science Ouverte’ et celle de l’Éthique de l’IA pourraient avoir lieu avec la ‘Recommandation de l’UNESCO concernant le statut et la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur (1997)’ et le Rapport ‘Futurs de l’Éducation’. »… … « Un accent particulier a été mis sur la reconnaissance des Études Doctorales et la création de réseaux numériques facilitant l’harmonisation transfrontalière de la reconnaissance du titre du Docteur par des universitaires dotés d’un Statut Mondial d’enseignant-chercheur « 

    IAUPL(Observateur) à la 212-éme session du Conseil Exécutif de l’UNESCO (plénière)

    Conference mondiale sur l’enseignement supérieur UNESCO, les 5 – 9 octobre 1998

    Intervention du Professeur Carlo Alberto MASTRELLI, Président de l’IAUPL à l’UNESCO

    World Conference on Higher Education in the Twenty-first Century:

    Vision de l’Enseignement supérieur au XXIe siècle: vision et actions, v. 5:

    Plénière; Association internationale des professeurs et maîtres de conférences des universités (IAUPL)

    Allocution du Professeur Carlo Alberto Mastrelli Président de l’IAUPL

    Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Délégués,

    Notre organisation voudrait faire part de son opinion sur cinq points qui relèvent des débats de la présente Conférence.

    1°- En premier lieu nous voulons saluer l’initiative du Directeur général, notre collègue le professeur Federico Mayor, de convoquer cette Conférence. Ceci répond à une suggestion que nous avions formulée il y a plusieurs années devant la Conférence Générale.

    Membre fondateur de la Consultation collective des ONG de l’enseignement supérieur, notre organisation a participé à la réflexion menée au sein de cette instance en vue de la Conférence mondiale. Les méthodes de travail retenues ont permis à des organisations de préoccupations, de tailles et de statuts différents de débattre en toute sérénité des grands problèmes posés par l’évolution des systèmes d’enseignement supérieur. Ces débats ont indiqué les voies à suivre pour traiter, sans démagogie ni mépris, de situations nouvelles tout en respectant des traditions séculaires visant à l’excellence. Nous formulons des vœux afin qu’il en soit de même pour le suivi de la Conférence mondiale sur l’enseignement supérieur auquel nous proposons d’apporter notre contribution active.

    2°- En second lieu nous voudrions rappeler, l’importance de la Recommandation sur la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur adoptée par la 29ème session de la Conférence générale. Ce texte fait désormais partie des textes de référence pour tous les universitaires notamment en ce qui concerne le statut des Professeurs et Maîtres de Conférences ainsi que leur place et leur rôle dans la société. Ce texte était nécessaire.

    En effet les Professeurs et Maîtres de conférences des universités constatent la dévalorisation de leur statut moral, social et économique. Ils subissent tous les jours les conséquences de la massification et de la diversification des universités parce que ces mouvements n’ont pas toujours été accompagnés par la mobilisation de moyens suffisants. Les universitaires s’inquiètent du traitement technocratique des problèmes de l’enseignement supérieur qui privilégient les calculs de relations coûts/efficacité et aboutissent à la bureaucratisation croissante de la vie universitaire.

    Ils veulent aussi attirer votre attention sur l’irréalisme de certains discours à prétention pédagogique qui font des nouvelles technologies de l’information et de la communication les substituts exclusifs des enseignants-chercheurs.

    Les professeurs d’universités veulent aussi rappeler que, dans certains pays ou dans certaines circonstances, ils subissent des pressions politiques, confessionnelles, religieuses marquées par le fanatisme qui interdisent, par exemple, l’accès à l’université de certaines catégories de populations ou qui préconisent le renvoi de certains professeurs.

    Ils dénoncent l’utilisation de l’université à des fins partisanes et polémiques, parfois violentes et toujours incompatibles avec l’enseignement et la recherche marqués du sceau de l’humanisme.

    On comprend alors l’importance de la Recommandation sur la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur qui, dans son application, doit implicitement au moins prendre en compte les lois, les coutumes et les traditions nationales dans ce qu’elles ont de meilleur pour renforcer le caractère nécessairement divers et universel, pacifique et tolérant de la vie académique.

    3°- Dans le prolongement de cette Recommandation, nous pensons que l’UNESCO devrait s’attacher à élaborer un texte spécifique sur la liberté académique, conçue non pas comme un ensemble de droits, mais comme un ensemble de droits et de devoirs.

    Un texte acceptable par la communauté internationale, pourrait notamment rappeler la spécificité des fonctions magistrales dans les universités et rappeler la spécificité des universités au sein des systèmes d’enseignement supérieur. Car nous pensons qu’on ne peut pas indifféremment dénommer université une institution qui n’aurait pas certains caractères distinctifs et non équivoques, notamment en ce qui concerne la liaison entre la recherche, l’enseignement et l’autonomie de gestion. Nous comprenons les soucis des gouvernements ou des pouvoirs organisateurs des universités face aux défis posés par la massification de l’enseignement supérieur, par les exigences du marché de l’emploi et par la demande sociale en général. Mais nous estimons de notre devoir de souligner que la référence à la qualité doit primer sur la référence à la quantité et que la pertinence ne s’apprécie pas seulement à court terme. A cet égard si, en raison du progrès scientifique et technique d’une part, et des évolutions économiques et sociales d’autre part, nous nous rallions au principe de l’éducation tout au long de la vie, nous ne saurions accepter que ce principe se substitue au principe de bon sens suivant lequel l’enseignement supérieur doit d’abord être accessible sur la base du mérite et des capacités intellectuelles de chacun.

    L’évaluation des systèmes d’enseignement supérieur et particulièrement des universités ne saurait, en ce sens, se fonder principalement sur des ratios prenant en compte le rapport entre le nombre de diplômés et le nombre d’enseignants-chercheurs de chaque établissement. S’il est légitime que la communauté universitaire rende des comptes sur l’utilisation des moyens mis à sa disposition par la collectivité, il serait désastreux que l’évaluation des enseignements voire des enseignants ne prenne pas en considération tous les éléments qui, dans le respect des personnes et des libertés académiques, fondent l’existence de ces communautés universitaires.

    Qu’on veuille bien à cet égard se souvenir des effets différés des processus de formation. Qu’on veuille bien aussi se souvenir que l’on a vu, au cours de ce siècle, les conséquences scientifiques et sociales de politiques universitaires cédant à la prégnance d’écoles de pensée univoques et totalitaires.

    Pour minimiser les influences des phénomènes de mode dans l’évaluation des systèmes d’enseignement supérieur nous pensons que l’évaluation des enseignements et des enseignants doit d’abord être le fait de spécialistes aux compétences scientifiques au moins égales à ceux qui sont évalués.

    4°- Permettez-nous en quatrième lieu de souligner l’importance des dispositions concernant la coopération internationale telles qu’elles sont évoquées par le projet de cadre d’action prioritaire et notamment le projet “universitaires sans frontières”. La mise en œuvre d’un tel dispositif, que nous avons appelé de nos vœux au cours des dernières sessions de la Conférence générale, répond non seulement aux besoins de certaines universités, mais serait aussi de nature à renforcer la fraternité académique internationale.

    5°- Nous voudrions enfin terminer par quelques réflexions d’ordre plus général en rappelant qu’il y a près de dix ans, à Berlin, s’écroulait le symbole d’un système totalitaire qui prétendait conquérir et régenter le monde. Nous avions dénoncé les atteintes portées aux libertés académiques par ce système dans lequel la plupart de nos collègues se sont appliqués, au prix des pires difficultés et parfois au prix de nécessaires concessions, à mener des travaux scientifiques de qualité et à former des générations d’étudiants qui bénéficient maintenant de la liberté.

    Aujourd’hui nous constatons cependant que d’autres dangers menacent. Il s’agit d’abord d’une mondialisation fondée sur le profit et sur le mercantilisme comme sur la négation des identités culturelles. Ce mouvement entraîne des réactions prenant la forme de la xénophobie et du racisme. Il s’agit parfois aussi d’une véritable manipulation médiatisée de la mémoire des peuples et des hommes, notamment dans les pays affectés ou ayant été affectés récemment par des conflits armés. La présente Conférence, dans sa préparation et dans son déroulement, n’a pas pu faire l’économie d’une réflexion sur l’Humanisme du siècle futur. Qu’il nous soit alors permis ici de rappeler que l’Université n’a pas à se substituer aux carences des familles, ni à celle des services sociaux. Qu’il nous soit permis de rappeler que l’on ne peut pas demander à l’Université de former des citoyens libres et responsables quand le trafic, la corruption et la concussion deviennent les normes de référence. Qu’il nous soit permis de rappeler qu’il est difficile d’enseigner le respect des Droits de l’Homme quand la violence physique et psychique, l’injustice économique, le fanatisme religieux ou idéologique, la vulgarité médiatique sont érigés en système.

    Qu’il nous soit enfin permis de rappeler qu’il est vain de parler d’Humanisme, si l’on ne commence pas par ériger en principe intangible le respect de la vie et de la personne humaine.

    Mesdames et Messieurs les Délégués qui représentez les États et les gouvernements soyez persuadés que l’immense majorité des universitaires accomplit tous les jours, avec foi, conscience et dignité, les hautes missions que la société leur confie.

    Acceptez aussi d’entendre dire qu’il vous appartient, politiquement, de créer les conditions matérielles et éthiques pour que ces universitaires participent pleinement à la construction d’une société meilleure, plus juste et plus fraternelle.

    Mesdames et Messieurs, Monsieur le Président, je vous remercie.

    Recommandation concernant la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur (UNESCO, 1997)

    Recommendation concerning the Status of Higher-education Teaching Personnel, adopted by the General Conference at its twenty-ninth session, Paris, 11 November 1997

    « Dans la mesure où les enseignants sont la condition sine qua non d’une éducation de qualité, il convient de s’assurer que les enseignants et les éducateurs soient autonomisés, recrutés et rémunérés correctement, motivés, professionnellement qualifiés et appuyés dans le cadre de systèmes gérés avec efficacité et efficience, assortis de ressources appropriées.» – Cadre d’action Éducation 2030

    • la Recommandation de l’UNESCO concernant la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur (1997) sont deux instrument internationaux qui établissent le principe des droits et des responsabilités des éducateurs, du niveau préscolaire jusqu’à l’université. Basée sur un ensemble de standards internationaux dans les domaines du travail et de l’éducation, ces deux instruments peuvent servir de guide aux gouvernements, aux employeurs, aux associations d’enseignants et aux autres acteurs du monde de l’éducation afin d’établir des politiques efficaces sur l’enseignement.

    La Recommandation concernant la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur a été adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO en 1997, à l’issue d’années de travaux préparatoires effectués en collaboration par l’UNESCO et l’OIT. Ce texte de référence récapitule une série de pratiques recommandées concernant l’ensemble du person- nel enseignant de l’enseignement supérieur.

    L’OIT et l’UNESCO collaborent étroitement pour faire la promotion de ceux deux instruments et en surveiller la mise en œuvre à travers, notamment, le Comité conjoint OIT/UNESCO d’experts sur l’application des Recommandations concernant le personnel enseignant.

    L’Agenda 2030 pour le développement durable, dans son Objectif 4, a reconnu l’importance des enseignants qualifiés dans le développement d’une éducation de qualité inclusive et équitable et d’opportunités d’apprentissage tout au long de la vie. En fait, il n’existe pas de meilleures mesures de la capacité d’une nation à améliorer le niveau d’éducation que la qualité de son corps enseignant. Les enseignants de qualité sont la composante durable de l’objectif de développement en éducation. Comme la communauté mondiale travaille à la mise en œuvre de l’Agenda 2030, nous avons la certitude que les Recommandations vont continuer à servir de guide pour tous les acteurs travaillant au développement d’enseignants qualifiés qui permettront, à leur tour, de bâtir un meilleur futur.

    Guy Ryder, Directeur général OIT

    Irina Bokova, Directrice générale UNESCO